S'interposer ou laisser faire...

Une jeune femme se fait agresser dans le tram à Nantes, par un homme visiblement sous emprise de drogue et d’alcool. Il tente de l'embrasser par surprise, la bloquant dans un coin.

Un groupe de trois jeunes gens, tous muscles sortis, aux premières loges de la scène qui se déroule sous leurs yeux. Aucun ne réagit.

Un autre jeune homme, à proximité, s’interpose entre l’agresseur et la jeune femme.

Ce genre d'agression est monnaie courante. Et l'absence de réaction de certains questionne.

• Qu’est-ce qui fait que d’un côté, un groupe de 3 jeunes gens fait comme si de rien n’était malgré l’intimidation, les insultes, les cris, les crachats dont ils sont témoins, tandis qu’un autre n’hésite pas à intervenir pour protéger la personne agressée?

• Est-ce que l’effet de groupe, alors qu’il devrait être une force, devient la manifestation d’un grégarisme passif, indifférent à la violence ?

• Y- a t’il des fondements éducatifs qui poussent un jeune homme à protéger et d’autres à l’indifférence, voir à la solidarité implicite avec l’agresseur (Elle l’a bien cherchée!)

• Y a t’il des fondements sociétaux qui encouragent la masculinité toxique et banalisent la violence, notamment envers les femmes ?

Il est important de rappeler que:

• L' « agression sexuelle autre que le viol » est un délit défini par le code pénal articles 222-22 et 222-27 comme toute atteinte sexuelle, sans pénétration, commise avec violence, contrainte, menace ou surprise et est passible de 5 ans de prison et 75 000 euros d’amende si la victime est âgée de plus de 15 ans. En dessous, la peine passe à 10 ans de prison et 150 000 euros d’amende si la victime a moins de 15 ans.

• La loi oblige chaque citoyen à apporter assistance à toute personne en péril sous peine d’être poursuivi.e pour non assistance à personne en danger (article 223-6 du code pénal). Les peines vont de 5 à 7 ans de prison et de 75000 à 100 000 euros d’amende et concernent tous les citoyens, dans tous les contextes.

Oui, la loi encadre le délit d’« agression sexuelle sans viol. ».

La question que je retiens est : Comment éduquer nos enfants à porter secours et ne pas banaliser les violences, car cela arrive souvent, bien trop souvent, dans l’indifférence parfois totale?

N’hésitez pas à partager vos idées, commentaires vis à vis ce sujet !

Marianne Lusson